La réserve humide d'Azraq / Azraq Wetland Reserve
Le désert autour d'Al Azraq n'a pas toujours présenté cet aspect désolé.
Photo: KnK international
Entre 14000 et 40000 ans avant notre ère, il s'y trouvait un grand lac intérieur de 4000 km carrés et autour, une plaine verdoyante entrecoupée de marais et de tourbières où a vécu, jusqu'au début de notre ère, une faune de type africain. Il y a encore quelques dizaines d'années de nombreuses espèces, comme les gazelles, onagres (gros ânes sauvages), autruches, oryx, loups, hyènes, étaient toujours présentes sur ces vastes étendues devenus arides mais qui leurs suffisaient. Mais les variations climatiques, la coupe des arbustes pour le chauffage, la surexploitation des eaux souterraines et pluviales et la chasse intensive ont provoqué leur disparition.
Le marais d'Azraq est la seule zone humide qui persiste. Il a été érigé en réserve naturelle nationale et occupe 12 km carrés de marécages et d'étangs.
On peut y observer des milliers d'oiseaux migrateurs de la mi-novembre à la mi-mars: canards, grues, pélicans, flamants et cigognes.
Des oiseaux et des mammiféres y résident également de façon permanente: buffles, renards et chacals.
Photo: globalwanderings
Alimenté par des sources naturelles, le niveau de l'eau baisse cependant dramatiquement à cause d'une station de pompage qui alimente les villes d'Amman et Irbid.